Une grande page inédite de courage hors du commun

Parution le 29 octobre 2024 de l'ouvrage sur les aveugles dans la Résistance.

Il s’agit d’une réédition par « Les Editions de l'Histoire » de l’ouvrage « Bataille des ombres », publié en 1953 par Charles Davin, rassemblant les témoignages d’aveugles engagés dans la résistance. Préface du Général de Gaulle.  

Charles Davin, ancien combattant de la 1ère guerre mondiale, devenu aveugle en 1919 et résistant, est le fondateur le 23 décembre 1945 de l’Union des Aveugles de la Résistance (UAR).

De 1940 jusqu’à 1944, des femmes, des hommes, en dépit de leur handicap, sont entrés de plain-pied dans le combat pour la libération du territoire.

A l’époque, la France comptait environ 40 000 aveugles. Parmi ceux engagés dans la Résistance, il y avait des aveugles civils, parfois très jeunes, et des anciens combattants devenus aveugles lors du conflit précédent ou des combats des années 1939/1940.

Leurs activités résistantes étaient diverses : téléphonistes, pianistes pour les postes receveurs et émetteurs, dépôt d’armes, boîte aux lettres, camouflage des clandestins, passeurs, transport d’armes, de fausses pièces d’identité, de tracts, etc.

L'audace des actions qu'ils ont menées coupe le souffle, par leur insolence et leur détermination.

Ces résistants subirent pour certains, malgré leur handicap, la répression. Deux furent fusillés, François Guillou dans le Finistère le 17 janvier 1944 et Louis Adam dans l’Ain le 10 juin 1944.  Quatre sont morts en déportation, André Mahole de Forli, Arthur Poitevions, Marc André et son épouse. Irène Ottelard et Jacques Lusseyran sont rentrés des camps de Ravensbrück et de Buchenwald. André Goetsch, lieutenant blessé en Champagne en mai 1917, Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 14/18 et 39/45, fut interné en Allemagne.

Placée dans le hall d’entrée de l’Institut National des Jeunes Aveugles de Paris, à côté de celles rappelant le souvenir de Louis Braille et Valentin Haüy, une plaque honore la mémoire de 132 aveugles de la résistance. (1) (2)

Les témoignages rassemblés dans cet ouvrage relatent les actions de leurs camarades de combat et les illustrations qui les accompagnent sont l’œuvre des témoins ou de leurs amis.

En cette année qui marque le 80ème anniversaire de la fin des combats pour la Libération de la France, il est important de rappeler le souvenir de ces combattants courageux (3) et de leur rendre hommage afin que leur exemple inspire les générations présentes et futures.

Un audio de présentation, avec quelques images, est accessible sur le lien ci-dessous :

https://1drv.ms/v/c/35428da60c34fb6b/ESsd-HafIBdJhcDenYHxs5sBQUcYX27tQN315Kv1fPz52w


Pierre Tricot

Président de la Fondation des Aveugles de Guerre

 

(1)  Dont 5 aveugles de guerre :

  • Adrien Beucher, devenu aveugle par maladie contractée pendant la guerre 14-18, Chevalier de la Légion d’honneur, Croix du Combattant 39/45 et du Combattant Volontaire de la Résistance ;
  • Marius Bicheron, blessé dans la Somme en 1915, Médaillé Militaire, croix de guerre 14/18 et 39/45, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.
  • Jacques-Pierre Boy, matelot pompier blessé pendant son service militaire en 1926, Titre de Combattant Volontaire de la Résistance.
  • Louis Evrat, blessé en septembre 1914 dans la Somme, Commandeur de la Légion d’Honneur, Médaillé Militaire, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.
  • Maxime Fehse, adjudant blessé dans la Sarre en septembre 1939, Officier de la Légion d’Honneur, croix de guerre 39/45.

(2)  Un certain nombre d’autres aveugles de guerre engagés dans la résistance n’ont pas bénéficié de la reconnaissance du statut d’aveugle de la résistance pour des raisons administratives. Citons, par exemple, Louis Finet, très gravement gazé en juillet 1918, il perd la vue et est démobilisé en mars 1920. Dès début 1941, agent de renseignement en Savoie du Bureau Central de Renseignements et d'Action (BCRA) de la France Libre, Officier de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération.

(3)  En reconnaissance par la Nation de leur engagement, les Aveugles de la Résistance ont bénéficié , au titre du code des Pensions Militaires d’Invalidité et des Victimes de Guerre, des allocations identiques à celles versées aux Aveugles de Guerre et leurs veuves ont reçu les mêmes pensions de conjoint survivant.

 

Les Editions de l'Histoire 

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Responsable de la communication : Mme Vanessa Doray

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Avertissement : Les témoignages ayant servi à l'élaboration de ces textes ont été recueillis dès 1946, et réunis en 1953 aux Editions Dervy sous le titre Bataille des ombres.

 

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