Don d’un moniteur ophtalmologique métrovision à l’hôpital Sainte-Marie
Le 27 avril, Madame Audrey Jacquinet, directrice de l’hôpital Sainte-Marie (Paris XIV) , et le docteur Pierre Safar, chef du service de rééducation et de réadaptation des déficiences sensorielles de cet hôpital,
ont reçu une délégation de la Fondation des Aveugles de Guerre, composée de son président Pierre Tricot, accompagné de son épouse Caroline, des professeurs Antoine Labbé et Jean-Paul Renard, président et membre du comité scientifique, de Richard Pernod, secrétaire général, et de Thomas Carré, administrateur pour la remise officielle du moniteur ophtalmologique métrovision, don de la Fondation, destiné au service de rééducation et de réadaptation des déficients visuels.
L'hôpital Sainte Marie est un hôpital de soins de suite et de réadaptation géré par VYV 3 Ile-de-France, situé au sein de la cité hospitalière Paris Saint Joseph, rue Raymond Losserand Paris XIV.
Le service de rééducation et de réadaptation des déficiences sensorielles dispose de 22 lits d’hospitalisation complète et 25 places d’hospitalisation de jour. Les patients déficients visuels sont accueillis à la suite d’un épisode aigu ou en situation chronique pour améliorer leur autonomie et leur permettre de recouvrer le plus d’indépendance possible. Le service dispose de plateaux techniques et de l’ensemble des compétences de rééducation et de réadaptation en basse vision :
- orthoptie, locomotion, psychomotricité, ergothérapie analytique, vie journalière,
- Opticien, psychologue, médecin de médecine physique et de réadaptation, orthophonie, informatique et communication, podologue et activité physique et sportive adaptée.
Après une visite de l’établissement, la délégation a assisté à la présentation par l’équipe des orthoptistes de l’appareil métrovision.
Cet équipement permet l’analyse de la sensibilité aux contrastes, la périmétrie automatique centrale, la sensibilité à l’éblouissement et les stratégies du regard afin de corréler le plus étroitement possible l’évaluation initiale avec les capacités fonctionnelles des patients.
- L’examen de la sensibilité aux contrastes sert à évaluer la capacité visuelle d’un patient malvoyant. Sans cette mesure, la compréhension de la vision fonctionnelle du patient est insuffisante et peut mener à des erreurs ou une inadaptation dans les soins prodigués.
- La réalisation d’une périmétrie a pour objet d’apprécier l’aspect quantitatif et qualitatif du champ visuel utile. Elle étudie le retentissement de la pathologie au niveau de la fonction visuelle. Elle participe à la définition de stratégies de compensation à mettre en place.
- La photophobie est une gêne à la lumière d’intensité normale. La sensibilité à l’éblouissement se situe au-delà du photopique. Cette gêne entraîne un déficit des performances visuelles photopiques. Le port de filtres colorés thérapeutique est la solution adaptative.
- L’application « stratégies du regard » du métrovision mesure la direction du regard utilisé par le patient lors de tests de scènes visuelles ou de lecture de texte.
Dès sa création en décembre 1918, l’Union des Aveugles de Guerre s’était fixée pour mission la création d’une structure destinée à accueillir les blessés aux yeux à leur sortie des hôpitaux pour améliorer leur autonomie et éventuellement leur apprendre un nouveau métier. C’est ainsi que, jusqu’à 1970, des cours de braille, de dactylographie, de locomotion, de réadaptation aux activités journalières et des formations en tricotage, brosserie, chaiserie et massage ont été dispensés dans les ateliers de l’immeuble du 49 rue Blanche à plusieurs centaines d’aveugles des différentes génération du feu.
Dans le prolongement de cette action, le don de cet équipement, d’un montant de 30 000 €, manifeste le souhait de la Fondation des Aveugles de Guerre de soutenir une institution majeure dans le parcours de soin et de retour vers l’autonomie des personnes confrontées à la déficience visuelle.
appareil métrovision